Après la prise de Bitola le 19 novembre 1916, la ligne du front qui se situait autour de la ville de Bitola. Du lac Prespa jusqu’aux Crvena Stena de la montagne Baba, à la cote 1248, aux villages de Krklino et Karamani. La proximité des positions bulgares et allemandes, qui se trouvaient à seulement 5 kilomètres, a exposé la ville à des tirs d'artillerie, ce qui a causé d'énormes destructions et de nombreuses victimes. D'un point de vue militaire, maintenir le contrôle de la ville de Bitola était impossible. Les commandants des troupes ont exigé plusieurs fois de se retirer de la ville, mais le commandement général de l'armée a refusé d’abandonner Bitola.
Afin d’éviter les dégâts, les troupes françaises ont essayé plusieurs fois de conquérir les terrains du nord de la ville en repoussant les armées bulgares et allemandes pour augmenter les distances entre la ville et les ennemis et leur tir d’artillerie. Plusieurs batailles ont été menées aux alentours de Bitola par exemple pour prendre ce lieu historiquement connu, Crvena Stena et cote 1248. Car ce sont des points de hauteur qui dominent la ville et ses alentours. La première de ces offensives a été organisée le 11 mars sur la ligne de front. Les batailles se sont déroulées pendant du 11 au 20 mars sur les fronts à l’ouest et au nord de la ville de Bitola. Les tentatives pour prendre la cote 1248 et Crvena Stena ont échoué. Le succès initial de la conquête des Crvena Stena a été malheureusement de courte durée, et la cote 1248 est restée séparée par la ligne de front jusqu’à la fin de la guerre en 1918. Les pertes ont été importantes, mais le Front est resté inchangé. Les Alliés se sont donc installé à Bitola et à ses alentours, ainsi que sur tout le long du Front de l’ouest de Bitola surtout dans les alentours de Korca. Dans les mois suivants de 1917, les offensives étaient menées à l’est et à l’ouest de Bitola, aux alentours du lac d’Ohrid, à Marivo dans la boucle de la rivière Cerna. Aujourd’hui, les vestiges des tranchées utilisées par les deux différents camps sont encore visibles. Certaines sont facilement accessibles et bien organisés pour les visites touristiques, comme par exemple celles de Pelister. Les profondes tranchées qui ont été creusées dans la roche sont encore visibles près de cote 1050 au nord-est du complexe minier de Bitola. Des restes de balles, de lance-grenades et d’autre matériel militaire témoignent de la violence des batailles menées sur cette partie du Front. C’est Bitola qui en a souffert le plus tant en perte humaine qu’en destruction. A partir de l’été 1916 et jusqu’à la fin de la guerre, la ville a été bombardée tous les jours. Au début par l’artillerie française. Ensuite à partir de 19 novembre elle sera bombardée par l’artillerie allemande et bulgare. Durant ces offensives, des gaz toxiques ont également été utilisé. Une grande partie de la ville de Bitola a été détruite ou incendiée avec des grenades inflammables. 4 224 personnes y ont perdu la vie et pour la plupart c’étaient des femmes et des enfants.
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